À première vue, on pourrait penser qu'empiler deux ailes permettrait de doubler la portance d'un avion tout en conservant la même envergure. La réalité est qu'une deuxième aile n'augmente la portance que de 20 % à cause des interférences aérodynamiques induites par un plan sur l'autre.
Alors, à quoi bon empiler plusieurs ailes pour un si faible gain de portance, sachant en plus que cela augmente drastiquement la traînée de l'appareil ?
Pour comprendre, il faut se pencher sur la période durant laquelle les biplans étaient populaires, c'est-à-dire au début de l'aviation, notamment lors de la Première Guerre mondiale.
À cette époque, les matériaux disponibles pour construire un avion relativement léger étaient le bois et la toile. Les moteurs, lourds et peu puissants, demandaient aux avions d'avoir de longues ailes pour générer suffisamment de portance. Seulement, les matériaux comme le bois ne permettaient pas de construire de telles structures par manque de rigidité. La solution était donc de concevoir des ailes courtes mais rigides, et de les empiler les unes au-dessus des autres jusqu'à générer la portance nécessaire.
L'avantage d'une configuration biplan est la manœuvrabilité qu'elle offre à l'appareil à faible vitesse. Elle était donc idéale pour les combats aériens de l'époque.
Ce n'est qu'à partir de l'entre-deux-guerres que l'on a commencé à utiliser des alliages d'aluminium plus rigides et à concevoir des moteurs avec un meilleur ratio poids/puissance, qui ont petit à petit poussé les avions à adopter des configurations monoplan.
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