Pourquoi les moteurs du Boeing 737 sont-ils aplatis?
Avant de répondre à cette question, il faut comprendre la philosophie de Boeing vis-à-vis du 737.
Le Boeing 737 est un avion datant des années 60 qui comptent aujourd'hui plus de 55 ans de service. Les besoins des compagnies aériennes étant en constante évolution, Boeing a dû adapter son 737 à la demande contemporaine ce qui lui valut de nombreuses versions.
A la base, le 737 devait desservir les aéroports à service limité, c’est-à-dire le genre d'aéroport sans passerelle ni tapis roulants pour le chargement des bagages dans l'avion. Il fallait un avion relativement proche du sol ce qui n'était pas un problème avec l'architecture moteur de l'époque (turboreacteurs)
Au fil des décennies, la demande pour des moteurs moins énergivore et moins bruyant poussa le 737 à adopter une nouvelle architecture moteur : la turbosoufflante. Ce type de moteur, moins bruyant et beaucoup plus gros qu'un turboreacteurs, à la particularité de produire la majorité de sa poussée à partir d'un flux d'air froid. La taille de ce type d'architecture n'étant pas compatible avec le train court du 737, il fallut donc aplatir la nacelle (le moteur reste circulaire) ainsi qu'avancer le moteur devant l'aile pour le rehausser. Si une reconception du train d'atterrissage de son 737 aurait suffi à Boeing pour se débarrasser de ce problème, cette dernière aurait nécessité un changement drastique de la structure de l'aile, et donc une recertification coûteuse alors que son compétiteur l'Airbus A320 adoptait sans soucis des turbosoufflantes répondants aux normes de pollution en vigueur.
Aujourd'hui la dernière version du 737, le 737 max adopte des moteurs LEAP plus efficients que jamais mais toujours plus gros, ce qui représente un véritable casse-tête pour les équipes d'intégration de chez Boeing qui se doivent de trouver des solutions complexes pour ne pas avoir à recertifier leur avion et ainsi conserver leur compétitivité face à l'A320 neo d'airbus.
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