Comme le dit Léonard de Vinci “Une fois que vous aurez goûté au vol, vous marcherez à jamais les yeux tournés vers le ciel, car c'est là que vous êtes allés, et c'est là que toujours vous désirerez ardemment retourner”.
Il existe différentes façons de voler : parapente, planeur, ULM, hélicoptère, avion…
Être pilote privé est un rêve que de nombreuses personnes partagent.
Dans cet article, nous allons vous guider à travers le processus de formation, les exigences et les avantages de devenir pilote privé en France.
Être pilote privé signifie que vous avez obtenu une licence de pilote qui vous permet de voler des avions à titre privé et d’emmener des passagers. Cette licence ne permet en aucun d’exploiter un aéronef dans un cadre commercial.
Pour rappel, il existe des licences et des qualifications (lire la section suivante, si vous n’avez pas lu notre dernière newsletter sur le sujet).
En Europe, EASA (European Union Aviation Safety Agency) est responsable de la réglementation aérienne dans les pays de l’EU. Elle régit notamment les licences des personnels navigants.
Les différents types de licences de pilote sont fonction de l’aéronef ou de l’aérostat (avion, planeur, ballon, hélicoptère…).
Chaque pays a son propre organisme qui assure cette réglementation et émet ces licences. En France, c’est la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile).
Pour les avions, il existe 4 licences différentes qui peuvent être classées en 2 catégories. Les licences de loisir (LAPL et PPL) et les licences professionnelles (CPL et ATPL).
Les licences de loisirs ne permettent pas d’être rémunérés pour les vols réalisés à la différence des licences CPL et ATPL.
Une qualification de classe caractérise la licence. Par exemple, le PPL ou LAPL peut être associé à la qualification SEP (Single Engine Piston).
Cela signifie que le pilote est qualifié seulement sur des avions possédant 1 moteur à piston.
En fonction du parcours choisi, il faudra passer telle ou telle qualification.
A la différence d’une licence, les qualifications ont une période de validité qu’il faudra renouveler pour pouvoir continuer à l’exercer.
Par exemple, la SEP est valide 24 mois, il faudra la proroger dans les 12 derniers mois de validité.
Les qualifications additionnelles complètent les qualifications de classe. Par exemple, la qualification IR qualifie le pilote au vol aux instruments, c’est une qualification indispensable pour le IFR.
Pour certains types d’aéronefs, notamment pour exercer professionnellement, il faut obtenir une qualification de type (QT). Cette qualification est valable pour un type d’avion comme la QT pour l’A320.
Les licences privées LAPL et PPL requièrent de remplir certaines exigences. Ces exigences incluent l'âge, la santé.
Pour devenir pilote privé en France, il faut avoir 17 ans pour l’obtention de la licence. Cependant, il est possible de commencer sa formation avant. Pour le premier vol solo, il faut avoir 16 ans.
Pour devenir pilote, il faut avoir soit un certificat médical de classe 1 ou soit un certificat médical de classe 2.
Le certificat de classe 1 est pour les professionnels et est obtenu après une visite dans un centre médical du personnel navigant.
Le certificat de classe 2 est pour les pilotes privés et est délivré par médecin agréé par la DGAC (à chercher sur internet en fonction de votre localisation). Ce certificat permet de tester la vision, votre capacité physique, votre activité cardiaque…
Ce certificat est valide pendant 5 ans si vous avez moins de 40 ans, 2 ans si vous avez entre 40 et 50 ans et 1 an si vous avez plus de 50 ans.
Il est nécessaire qu’il soit valide pour pouvoir voler.
La licence LAPL permet de mettre un pied rapidement dans l’aéronautique avec une formation plus courte mais avec des restrictions.
Cette licence permet d’exercer en tant que commandant de bord (CBD) sur un avion dont la masse est inférieure à 2 tonnes.
Il est possible d’emporter jusqu’à 3 passagers maximum en plus du commandant de bord. Cependant, il faut avoir validé 10h de vol en tant CDB avec les Autorités.
En termes de qualification, la licence ne permet d’obtenir que les qualifications VFR nuit et Voltige.
Il est possible de continuer vers la licence PPL.
Pour obtenir la licence LAPL, il faut avoir réalisé 30 heures de vol au minimum dont 15 heures en double commande (avec instructeur) et 6 heures en vol supervisé dont 3 heures en vol en campagne (navigation) avec un vol de 80 NM comportant un atterrissage complet dans un aérodrome différent que celui de départ.
Il faut aussi réussir l’examen théorique (voir la section dédiée) et pratique.
L’examen pratique consiste à un vol avec un FE (Flight Examiner) pour tester votre préparation au vol, la maniabilité, la navigation, l’atterrissage et les procédures d’urgence.
Si vous échouez à une des sections précédentes (préparation vol, maniabilité, navigation, atterrissage et procédures d’urgence) vous pouvez ne repasser que cette section.
Si vous échouez à plus d’une section, vous devez repasser l’épreuve au complet.
La licence PPL est la licence privée la plus complète. Elle permet notamment d’accéder à des qualifications et des domaines de vol multiples.
La licence PPL n’a pas de limitation de masse de l’aéronef et le nombre de passagers maximum est limité à 19.
Cette licence permet d’accéder à la plupart des qualifications : VFR nuit, Voltige, Multimoteur, Turbine, Montagne….
Pour obtenir la licence PPL, il faut avoir réalisé 45 heures de vol au minimum dont 25 heures en double commande (avec instructeur) et 10 heures en vol supervisé dont 5 heures en vol en campagne (navigation) avec un vol de 150 NM comportant un atterrissage complet dans 2 aérodromes différents que celui de départ.
L’expérience acquise en tant que commandant de bord sur d’autres aéronefs (planeurs, hélicoptères..) peut être prise jusqu’à 10% du total réalisé en tant que CBD et dans une limite de 10h.
Comme la licence LAPL, il faut réussir l’examen théorique et pratique.
Si la formation se déroule sur un appareil bimoteurs, l’examen pratique vise à tester aussi utilisation de l’appareil avec un seul moteur.
L’examen théorique est commun aux licences LAPL et PPL. Il est composé de 2 épreuves : une épreuve commune et épreuve spécifique. Au total, l’examen comporte 120 QCM, il faut obtenir 75% de bonnes réponses.
Il existe un délai de 18 mois à partir du 1°passage de l’une des épreuves pour réussir les 2 épreuves.
Le nombre de présentations à l’examen est limité à 6 et un maximum de 4 par épreuve.
Le certificat d’aptitude théorique est valable 2 ans. Si au bout de 2 ans vous n’avez toujours pas passé l’épreuve pratique, vous devez repasser l’examen théorique.
Les licences LAPL ou PPL sont obtenues à vie (sauf si licence retirée). Cependant pour être autorisé à voler, il faut que ses qualifications soient à jour.
En effet, lorsque vous obtenez votre licence vous obtenez aussi votre qualification SEP (Single Engine Piston) qui n’est valide que 24 mois (si vous avez fait votre formation sur un monomoteur à piston).
Pour bénéficier de ces qualifications, il est possible de la proroger ou de la renouveler.
Pour proroger la qualification de classe SEP sur la licence PPL, il faut dans les 12 mois qui précèdent l’expiration :
• avoir effectué 12 heures de vol
• avoir réalisé une heure avec instructeur ou FI dans les 3 mois précédent l’expiration
• avoir exécuté 12 décollages et 12 atterrissages.
On parle alors de prorogation par expérience.
Il est possible d’effectuer un vol de contrôle avec un examinateur dans les 3 mois qui précèdent l’expiration.
Si la qualification SEP n’est plus valide, on parle de renouvellement où il faut effectuer un contrôle avec un examinateur pour délivrer la qualification. Ce vol est semblable à l’examen pratique.
En France pour se former et obtenir son PPL ou son LAPL, il suffit de rejoindre un aéroclub certifié par la Fédération Française d’Aéronautique.
Voici la carte de l’ensemble des aéroclubs : https://enviedepiloter.fr/trouver-un-aeroclub/
Les aéroclubs sont des associations qui ont pour but de former des pilotes et fournir des avions au club. Ce ne sont pas des structures qui ont pour but de générer des revenus, le coût à l’heure de vol ne permet pas de bénéfices pour les aéroclubs à la différence des écoles privées.
Lorsque vous vous inscrivez à un aéroclub, il faut payer une cotisation qui peut varier d’un aéroclub à un autre, ça peut aller de moins de 100€ à plus de 300€.
De même, le coût de l’heure de vol dépend de l’aéroclub et des avions utilisés. Il faut environ compter autour de 150€/h pour un DR400 120.
Pour le PPL, il faut minimum 45h de vol mais en général les pilotes mettent entre 55h et 60h de vol pour obtenir la licence.
Il faut donc compter un budget entre 6 000€ et 11 000€. Pour les élèves pilote de moins de 21 ans, il est possible d’obtenir des bourses.
Devenir pilote privé en France est un processus passionnant mais exigeant. Cela demande de la détermination, du temps, de l'engagement et des ressources financières. Cependant, les récompenses en valent la peine. Vous aurez la liberté de voler, de découvrir de nouveaux horizons et de vivre une passion qui vous accompagnera tout au long de votre vie.
La durée pour devenir pilote privé en France peut varier en fonction de divers facteurs tels que votre disponibilité pour la formation, votre progression personnelle et les conditions météorologiques. En général, cela peut prendre entre quelques mois à 2 ans pour obtenir votre licence de pilote privé.
Oui, vous pouvez devenir pilote privé en France même si vous portez des lunettes ou des lentilles de contact. Cependant, vous devrez passer un examen de la vision et satisfaire aux exigences de vision spécifiées par l'autorité de l'aviation civile.
Oui, avec une licence de pilote privé en France, vous pouvez voler à l'international dans d'autres pays, sous réserve de respecter les réglementations et les exigences spécifiques de chaque pays que vous souhaitez visiter. Il faut notamment avoir sa qualification radio anglophone.