Beaucoup rêvent de devenir pilote de ligne ou pilote de chasse, mais il existe différentes façons de piloter et d’exercer le métier de pilote.
Avant toute chose, il est important de rappeler que devenir pilote professionnel nécessite une forte motivation et une vraie envie pour atteindre cet objectif.
En effet, beaucoup se lancent dans cette voie sans en mesurer toutes les conséquences, tous les obstacles et toutes les implications.
Comme toute chose, il faut énormément travailler et être vraiment passionné pour arriver à la fin du cursus.
Il existe d’autres moyens de profiter de l’aviation sans devenir professionnel.
A travers cet article, nous allons revenir sur les différentes licences, qualifications, métiers qu’il est possible de faire pour devenir pilote.
Il est important de bien comprendre la différence entre les licences, les qualifications de classes, qualification de type et les qualifications additionnelles.
Ce sont des éléments essentiels pour identifier le parcours à suivre en fonction de vos objectifs.
En Europe, EASA (European Union Aviation Safety Agency) est responsable de la réglementation aérienne dans les pays de l’EU. Elle régit notamment les licences des personnels navigants.
Les différents types de licences de pilote sont fonction de l’aéronef ou de l’aérostat (avion, planeur, ballon, hélicoptère…).
Chaque pays a son propre organisme qui assure cette réglementation et émet ces licences. En France, c’est la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile).
Pour les avions, il existe 4 licences différentes qui peuvent être classées en 2 catégories. Les licences de loisir (LAPL et PPL) et les licences professionnelles (CPL et ATPL).
Les licences de loisirs ne permettent pas d’être rémunérés pour les vols réalisés à la différence des licences CPL et ATPL.
Une qualification de classe caractérise la licence. Par exemple, le PPL ou LAPL peut être associé à la qualification SEP (Single Engine Piston).
Cela signifie que le pilote est qualifié seulement sur des avions possédant 1 moteur à piston.
En fonction du parcours choisi, il faudra passer telle ou telle qualification.
A la différence d’une licence, les qualifications ont une période de validité qu’il faudra renouveler pour pouvoir continuer à l’exercer.
Par exemple, la SEP est valide 24 mois, il faudra la proroger dans les 12 derniers mois de validité.
Les qualifications additionnelles complètent les qualifications de classe. Par exemple, la qualification IR qualifie le pilote au vol aux instruments, c’est une qualification indispensable pour le IFR.
Pour certains types d’aéronefs, notamment pour exercer professionnellement, il faut obtenir une qualification de type (QT). Cette qualification est valable pour un type d’avion comme la QT pour l’A320.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les qualifications, vous retrouvez tout sur un de nos prochains articles.
La passion pour l’aéronautique et le vol peut s’exercer soit par loisir ou soit professionnellement. Beaucoup de choses peuvent se faire en loisir et à différents budgets.
Commençons par le planeur, c’est une discipline qui nécessite un bon pilotage et une bonne lecture de la météo et du sol pour repérer les vents ascendants.
Le planeur se pratique en pleine ou à la montagne. Le planeur peut être remorqué par un autre avion avant d’être lâché ou treuillé.
Cette discipline permet de piloter rapidement, car moins complexe : pas besoin de gérer un moteur, réglementation plus souple. Pour en savoir plus : https://www.ffvp.fr/
Les ULM (ultra-léger motorisé) sont des appareils à moteurs, limités en puissance et en poids. Il existe différentes catégories : paramoteur, pendulaire, multiaxes…
Nous nous intéressons à la catégorie des multiaxes qui équivaut à des avions très légers (500kg max), 2 passagers max et 80kw de puissance maximum. Étant limité par le poids et la puissance, ils sont souvent moins performants que les avions.
Cette catégorie d’appareil permet de s’initier au pilotage à un coup moindre que l’aviation classique.
Pour savoir plus : https://ffplum.fr/
L’aviation générale est la catégorie qui ouvre le plus de possibilités d’évolution en loisir. C’est bien sur la formation la plus complète et la plus difficile. Il faut être capable de contrôler l’avion, le(s) moteur(s), l’avionique et la radio. Il faut aussi connaître la réglementation, les différents types d’espaces et classes.
En ayant un PPL, il est possible d’emmener plus de passagers, de traverser des frontières et de voler presque dans tous les pays (équivalences).
La capacité d’évolution est assez importante, il existe de nombreuses qualifications : qualification nuit, qualification anglaise, qualification train rentrant…
Il est ainsi possible de faire de la voltige, du vol en patrouille, de l’hydravion…
Pour en savoir plus : https://www.ffa-aero.fr/FR/Federation_Aeronautique.awp
Les métiers de pilote professionnel peuvent être catégorisés en 4 grandes catégories :
· Travail Aérien
· Aviation d’affaire
· Ligne/cargo
· Militaire
En fonction de ce que vous souhaitez faire, certaines catégories peuvent plus ou moins vous correspondre. Chaque catégorie a ses avantages et inconvénients.
Le travail aérien regroupe plusieurs métiers spécialisés : parachutage, épandage (n’existe plus en France), prise de vue aérienne, surveillance des feux de forêts (pas Canadair), tractage banderole publicitaire, l’instruction…
Ces métiers sont souvent faits sans équipage. C’est la catégorie qui est la plus « fun » en termes de pilotage car c’est du pilotage manuel avec des manœuvres à basse altitude et qui a le plus de libertés.
En contrepartie, ces métiers sont très mal payés.
Cette catégorie regroupe le transport de personnes qualifiées de VIP. C’est un métier qui permet de piloter des avions exceptionnels : Dassault Aviation Falcon 6X, Bombardier Global 7500, Gulfstream G7000…
En fonction de l’expérience, le salaire peut être élevé.
Cependant c’est un métier très exigeant, les pilotes doivent être disponibles 24h/24h et peuvent être sollicités à la dernière minute pour emmener des passagers.
A la différence de l’aviation de ligne, les pilotes doivent préparer eux-mêmes leur plan de vol, préparer la machine, assurer la sécurité des passagers et parfois même faire le service à bord.
Cette catégorie est sans doute la plus connue, elle regroupe les pilotes de ligne et les pilotes de transport. Ces métiers requièrent une formation plus longue et des qualifications supplémentaires par rapport aux précédentes catégories.
Les pilotes de lignes peuvent être amenés à travailler sur des courts courriers ou des longs courriers. A la différence de l’aviation d’affaire, les horaires sont déterminés à l’avance et les pilotes peuvent être assistés dans la préparation des vols, gestion des passagers …
Les pilotes de fret ont un métier similaire aux pilotes de lignes mais ils transportent de la marchandise à la place des passagers. Si vous voulez en savoir plus sur ce métier, voici l’interview d’Anthony pilote cargo sur 747 :
Cette catégorie regroupe les pilotes de chasse, les pilotes de transport mais aussi la gendarmerie. Ce sont des métiers qui nécessitent une formation longue ainsi que beaucoup de qualifications. Pour devenir pilote dans l’armée, il est possible de rejoindre l’armée de l’Air et de l’Espace, la Marine mais aussi l’armée de Terre au sein de l’ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre).
L’armée offre la possibilité de piloter des appareils de hautes technologies : Rafale, Tigre, AC130, A330 MRTT, NH90…
Ce parcours, vous permet d’obtenir des licences et qualifications gratuitement, qui pourront être valorisées à la fin de votre carrière dans le civil.
En contrepartie, il faut vraiment vouloir s’engager dans l’armée et faire des sacrifices.